Après les pommes de terres...

Bon, vu les circonstances sismologiques excepetionnelles, je me vois, moi aussi, obligé d'établir une cellule de crise sur ce blog. La situation pour les étrangers ici est en effet assez critique: rupture de stock de baguette. Meme le Schwarzbrot est épuisé. J'ai fait trois boulangeries, rien. Heureusement que je stocke dans mon placard le pain de mie du 7/11 (combini du coin) prévu pour résister aux intempéries et meme aux souris, ainsi que du paté et du ricard.

Donc voilà, du moment qu'on habite pas au 40ieme avec l'ascenseur fermé et qu'on se balade à vélo, je peux dire que les conséquences du séismes à Tokyo centre se résument à des petits déjeuner moins funky et à de l'accueil de réfugié chinois. Décidemment, même le destin veut que je pactise avec l'ennemi.. 

He oui, comme tous les trains et métros étaient arrétés, et que la majeure partie des gens habitent en banlieu, ah bah, on fait comment ? Heee bien on appelle Toto.. Ou alors on marche pendant toutes la nuit pour rentrer chez soi. Ou bien on va dans les love hotel et les cybercafé en mangeant des nouilles chinoises. Ca permet de se rendre que à Tokyo, c'est con à dire, mais ya pleeeins de gens. En tout cas quand ils sont tous en même temps au combini...

La façon dont les batiments encaisent le choc est tout bonnement impressionnante. Dans ma tour, au 17ième, on sentait vraiment l'élasticité des fondations. Le batiment a du continuer à osciller pendant presque 2h, avec les répliques... Ca fout mal au coeur, mais c'est assez funky en même temps. Rien n'a bougé, quelques trucs par terre, mais sans plus. Chapeau. Surtout quand on voit des trucs qui flambent au loin, des rafineries surement. Ou l'incendie du batiment en face. Et surtout les images en direct du tsunami.

Donc tout ca pour dire que si l'ambassade de France a des réserves de baguettes congelées, qu'elle me contacte. Et que pour ceux qui viennent en Avril, tout sera nikel, promis!

Finissons quand même par une touche plus grave, avec quelques espaces de silence pour tout ceux qui ont pris cher.                                       ... Même si pour tout ceux de Tokyo centre la situation est pas trop mal, on sent clairement un malaise, tout le monde se contacte pour savoir coment ca va, et les collegues avaient pas l'air de déconner : c'était, effectivement, le plus gros de leur vie.

A la prochaine pour des topics plus légers.